Le groupe IMA annonce avoir recensé plus de 16 000 dossiers de sinistres sur la fin de semaine dernière. Un record, qui s’explique par les pannes liées à la canicule.
C’est peu de dire que le dérèglement climatique devrait peser sur nos vies à moyen et long terme, et cela devrait concerner tous les domaines. A commencer par les transports, évidemment. Il a d’ailleurs suffi de constater les dégâts provoqués par mère nature ces dernières années en France pour s’en rendre compte : inondations de plus en plus fréquentes, averses de grêle, et même canicule. Le grand ciel bleu et le soleil brillant ne sont pas, au premier abord, des menaces pour la mobilité, mais c’est vite oublier la sensibilité des moteurs, batteries et de l’électronique aux trop fortes chaleurs. Le groupe Inter Mutuelles Assistance, géant européen de l’assurance, annonce avoir recensé un grand nombre de sinistres automobiles sur la fin de semaine dernière, marquée par une canicule prononcée sur une large partie du pays. Et l’automobile en a payé le prix fort.
Ce n’est probablement pas un secret pour vous, mais les véhicules n’aiment pas les fortes chaleurs. Les constructeurs ont beau communiquer sur le fait que les voitures sont testées durement pendant leur développement dans des conditions de froid et de chaud extrêmes, il n’empêche qu’un moteur à combustion, un processeur ou une batterie n’aiment pas la canicule. Pas plus que l’être humain.
Le résultat, ce sont 16500 dossiers enregistrés entre le 16 et 19 juin : « le niveau exceptionnel des températures a généré de multiples incidents suscitant un nombre inédit d’opérations d’assistance avec une progression spectaculaire de 20% des interventions à plus de 50 km du domicile (+ 23% pour le seul samedi 18 juin). Il en va de même pour les interventions relevant des garanties Constructeurs (+ 15% du 16 au 18 juin)… l’ampleur et la nature des besoins d’assistance témoignent du caractère de plus en plus « météo sensible » du parc automobile français : panne de batteries, surutilisation de la climatisation, surchauffe des moteurs, interruption des systèmes électroniques embarqués… Qu’il s’agisse d’une vague de froid ou de chaleur, aucun modèle, ancien comme récent, n’échappe désormais à ce phénomène structurel appelé à se renforcer dans les prochaines années », précise le communiqué.
Vous vous en doutez, les changements profonds du climat (grêle, inondations, chaleur…) devraient impliquer une hausse inévitable des primes d’assurance.
Evitez la surchauffe
Evidemment, les conseils pour éviter certaines de ces avaries restent inchangés : vérifier les niveaux d’huile et de liquide de refroidissement pour éviter la surchauffe moteur, ne pas sur-solliciter la climatisation (notamment dans les embouteillages) et n’hésitez pas à rouler à la « fraîche » (terme certes bien relatif en cette période). Concernant les éléments électroniques et la batterie d’un véhicule électrique, vous ne pourrez pas faire grand chose, mais même si les batteries sont souvent refroidies par liquide, privilégiez tout de même les recharges lentes en cas de canicule, quand c’est possible. Une charge rapide fera en effet plus facilement monter en température cet élément essentiel d’un véhicule électrique, qui n’aime ni le grand froid, ni les fortes chaleurs.
Source : https://www.automobile-magazine.fr