2 600 km en Honda HR-V, ce petit SUV hybride qui en offre plus qu’on ne le croit !

Renouvelé en 2021, le Honda HR-V reste ce petit SUV auquel on ne pense pas forcément mais qui ne déçoit pas. Nouvelle constatation après plus de 2 500 km à son volant.
Au rayon des petits SUV, certains jouent de leur carrure pour incarner à la fois la voiture de tous les jours et celle des vacances, quitte à se serrer un peu sur la banquette et à diminuer les valises le temps du mois d’août. C’est le cas des bien connus Peugeot 2008 ou Dacia Duster mais aussi du plus discret Honda HR-V. Renouvelé en 2021, le japonais est resté fidèle à ce qui le distinguait déjà des autres par le passé, à savoir un gabarit étiré au maximum de la catégorie. Avec 4,33 m de long – qu’il tente de dissimuler avec ses poignées intégrées dans les portière arrière –, il toise en effet son seul adversaire français (4,30 m), le Duster jouant dans une autre catégorie question tarif. De fait, le HR-V reçoit très dignement pour un véhicule compact.
A l’avant, d’abord, où conducteur et passager profitent d’assises bien dessinées et d’une planche de bord aussi simple à regarder qu’à prendre en main. Il faut dire qu’après avoir appréhendé l’unique écran de 9 pouces posé en horizontal, le reste des commandes se gère via un maximum de boutons. Une décroissance que l’on retrouve aussi dans le compteur puisqu’au milieu d’un affichage digitale, c’est une aiguille qui indique la vitesse. Bref, cet intérieur ne plaira pas au geeks. En revanche, les passagers de la banquette jouissent d’un espace aux jambes étonnant. Alors que l’empattement est pourtant identique à celui du 2008, le HR-V ne donne pas du tout cette sensation d’engoncement. De quoi rassurer les enfants sur les longs trajets, mais également les adultes quand il faut parcourir plus de 2 km.

 

Revers de la médaille, le coffre du HR-V n’est évidemment pas le plus grand du segment. Dépourvu de double plancher mais équipé d’une trappe pour ranger des objets sales, ne pensez pas agrandir la contenance si facilement. Il faudra éventuellement jouer de la banquette rabattable si toutes les places ne sont pas prises. Comme dans de nombreuses Honda, la modularité s’avère excellente et c’est bien toute la banquette qui se rabat, formant un plancher plat extrêmement pratique.

 

Après les avoir bien accueillis, le HR-V sait aussi rependre soin de ses passagers en roulant. Pas dynamique pour deux sous, le nippon se distingue plutôt par son confort, ou l’impression que l’on en a… Il est presque sous-amorti, si bien qu’après les premiers franchissements en douceur, les butées sont parfois atteintes rapidement sur les ralentisseurs, sans aller si vite. De fait, il invite plutôt à la douceur de conduite, comme sa motorisation hybride. Forte de 131 ch, elle dispense ce qu’il faut de performances. Il faut s’accommoder d’une transmission façon CVT qui laisse le moteur hurler lors de accélérations avant de trouver la vitesse stabilisée, mais à simuler les rapports, le système Honda diminue le désagrément des hybride de ce genre. Lequel est de toute façon compensé par l’appétit mesuré de ce petit SUV. Sur nos 2 600 km de parcours variés, le japonais s’est contenté d’une moyenne de 6,4 l/100 km. En ville, il est même aisé de descendre sous les 5 l/100 km. Par ailleurs, la petite batterie de cette chaine de traction permet de rouler quelques kilomètres en électrique en étant doux sur l’accélérateur. Le 4-cylindres 1.5 atmosphérique jouant souvent le rôle de générateur pour cette “pile”, il n’entraine directement les roues qu’au-delà de 70 km/h lors des faibles accélérations et à vitesse stabilisée.

 

Si l’on ne pense pas forcément à lui en lorgnant chez les petits SUV, le Honda HR-V est assurément l’un des plus polyvalents d’entre eux. A la faveur d’une excellente habitabilité, d’une présentation sans esbroufe et d’une belle sobriété, il assure dans tous les usages. Pour ceux qui ne mettent pas le plaisir de conduire au premier rang de leurs impératifs, il vaut le détour.

 

Source : automobile-magazine.fr